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Le PSE a défini pour le secteur de l’élevage, des objectifs stratégiques qui visent à améliorer durablement sa compétitivité. Dans cette perspective, une approche intégrée favorisant le développement des chaînes de valeur a été retenue pour accélérer le développement des filières de production animale. En 2017, le budget alloué au Ministère de l’Elevage et de la Production Animale s’élève à 22,3 milliards de FCFA. Ainsi, la valeur du sous-secteur de l’élevage a enregistré une hausse de 6% entre 2016 et 2017 pour se situer à 439,2 milliards et représente 24,6% de la valeur ajoutée du secteur primaire.
VIANDE et ABATS :
La production réalisée en 2017 est estimée à 246 520 tonnes, pour un objectif de 254 900 tonnes, soit un taux de réalisation de 97%. Ce résultat s’explique par la baisse des abattages de bovins et de petits ruminants qui ont subi les effets négatifs de l’hivernage de 2016 (déficit des parcours naturels). Face à cette situation, l’Etat a mis en œuvre une opération d’assistance aux éleveurs qui s’est traduite par la distribution de 15 000 tonnes d’aliments bétail, contribuant ainsi à atténuer les difficultés alimentaires du cheptel. Par rapport à 2016, la production connaît une légère augmentation de 2%, portée principalement par la volaille industrielle, la viande ovine et la viande porcine. Ainsi, les filières locales ont couvert à hauteur de 92% les besoins de consommation nationale de viande en 2017.
LAIT :
La production porte en 2017 sur un volume de 243,5 millions de litres, soit un taux de réalisation de 99% (par rapport à la cible) dont 54% provenant du système pastoral, 34% de l’élevage de métisses et 12% de races pures exotiques. Par rapport à 2016, la production a progressé de 12 millions de litres, grâce à l’entrée en production des métisses nées en 2014 et l’importation de 1 077 génisses gestantes à haut potentiel laitier en début 2017. Le renforcement des infrastructures de soutien à la production, avec notamment l’installation de tanks solaires dans les centres de collecte de lait a également contribué au progrès réalisé. La consommation par tête en lait est en hausse de 1,3 litre par rapport à 2016, passant de 28,9 litres à 30,2 litres. La demande nationale a été couverte à 55% par la production locale. Les exportations et réexportations de lait et produits laitiers ont porté sur un volume de 2 053 tonnes en 2017 (+625 tonnes par rapport à 2016), constituées de crèmes et de yaourts pour plus de la moitié (53%).
ŒUFS DE CONSOMMATION :
La production en 2017 est estimée à 719 millions d’unités, soit un taux de réalisation de 104% par rapport à l’objectif de 694 millions d’unités qui était visé. Elle a évolué de 6% par rapport à l’année 2016, correspondant à un volume de 44 millions d’unités. Cette performance s’explique principalement par une augmentation importante de l’offre locale à la faveur de la mise en place de nouvelles exploitations avicoles, mais également par une situation zoo-sanitaire sous contrôle après la flambée des foyers de la maladie de Marek enregistrée en 2016.
CUIRS ET PEAUX :
La quantité de cuirs et peaux exportés, est estimée à 5 049 tonnes et est constituée pour 69% de Wetblue2. Par rapport à 2016, elle a enregistré une baisse de 1 127 tonnes qui s’explique entre autres par l’accès difficile aux marchés des pays européens, la mauvaise qualité des peaux brutes collectées, et l’implantation d’exportateurs non immatriculés, qui font du « dumping » avec les peaux d’ovins. Toutefois, les exportations de Wetblue ont connu une hausse en raison des efforts entrepris dans la transformation locale des peaux brutes destinées à l’exportation.
SÉCURISATION DU CHEPTEL :
Au titre des réformes, l’Assemblée nationale a voté la loi n°2017-22 du 22 mai 2017 modifiant la loi n°65-60 du 21 juillet 1965 en vue de sécuriser le cheptel permettant ainsi de supprimer les conditions restrictives de l’article 368 du Code pénal en élargissant le champ de l’incrimination du vol de bétail, phénomène qui préoccupent la population d’éleveurs du Sénégal et qui accentue leur pauvreté.
ACCÈS DES FEMMES AU FINANCEMENT :
En ce qui concerne l’accès des femmes du secteur au financement, la remarque est qu’en 2017 comme en 2016, seuls 11% des promotrices ont été concernées, malgré les efforts consentis à travers le Fonds d’Appui à la Stabulation (FONSTAB) dans la communication. En valeur absolue, les financements accordés aux femmes ne s’élèvent qu’à 55 635 895 FCFA, correspondant à 10% du volume global soit 584 977 456 FCFA. Toutefois, l’analyse comparée du montant moyen accordé par promoteur pour l’année 2017 montre que les femmes ont reçu un financement plus important que les hommes (1 738 622 FCFA pour les femmes contre 1 163 388 FCFA pour les hommes).
Globalement, l’année 2017 a été marquée par des résultats satisfaisants dans le sous-secteur de l’élevage, avec une hausse des productions et des avancées dans la mise en œuvre des réformes (exonération de la TVA sur le lait pasteurisé, prélèvement de 2% sur les recettes du Pari Mutuel Urbain pour le développement de l’élevage équin).
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