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De nos jours, les civils représentent 40% du total des pertes en vies humaines résultant des conflits sur le continent africain. La Première Guerre mondiale, les conflits des Balkans, le génocide au Rwanda, les guerres en Syrie et en Irak ont donné la mesure de la gravité du phénomène.
En Afrique, l’accroissement des nouvelles formes de violence armée a placé la problématique de la protection des civils au cœur des préoccupations des acteurs majeurs de la paix et de la sécurité tels que les Nations unies, l’Union africaine, les Communautés économiques régionales, etc. Cette dimension est clairement devenue une priorité desdits acteurs qui ont chacun défini une démarche spécifique en fonction des théâtres.
Toutefois, il faut reconnaître les limites des Etats et des forces de maintien de la paix dans la protection des civils. En dépit de la multiplicité des politiques, des cadres normatifs et des engagements juridiques, les résultats sont encore largement en deçà des attentes et les constats d’échecs nombreux.
Les doctrines de la sécurité humaine ou de la responsabilité de protéger et les efforts pour faire évoluer le droit international humanitaire se heurtent à de multiples divergences politiques liées aux débats sur la souveraineté des Etats.
La protection des civils occupe, aujourd’hui, une place centrale dans les mandats des opérations de maintien de la paix des Nations unies, en particulier en Afrique mais le décalage entre les missions définies dans ces mandats, les capacités à les mettre en œuvre et les résultats obtenus sont devenus un sujet central des efforts de réformes du maintien de la paix, notamment celles engagées par le Secrétaire général des Nations unies, Antonio GUTTERES.
Par conséquent, le Forum de Dakar va permettre de faire l’état des lieux du dispositif juridique de protection des civils dans les situations de conflit, de mieux prévenir et répondre aux dérives des forces de défense et de sécurité (stratégies de la terreur contre les civils, les groupes terroristes, les opérations « de nettoyage ethnique », les violences armées contre les civils) et d’engager davantage la responsabilité des Etats et des missions de paix en Afrique.
@BIG
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